LE TASER

 

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LA PRÉSENTATION DU TASER X 26

 

Les étudiants de 3éme cycle médical en thanatologie médico légale ont été conviés à une journée formation-information sur le Taser à l'initiative du Docteur Cédric Houssaye qui souhaitait en savoir plus à la suite de lésions trouvées sur l'un des sujets du CHU de Garches.

 

Les photos ont été prises par Philippe THOMAS à l'occasion de notre formation au maniement du Taser le 31 mars 2006 par un formateur du Ministère de l'intérieur)

 

Des volontaires (dont nous n'avons pas voulu être !) ont été sollicités comme "cobayes" ou "cibles" dans le dos ! Par contre nous avons tiré les harpons qui servent à conduire les 50.000 volts nécessaires pour tétaniser « l'adversaire », vous pouvez observer les blessures que causent les harpons d'un taser sur la photo du milieu, sur la gauche de votre écran.

Les trois sortes de harpons, photos ci-dessous :

 

A : Petit harpon    : pour vêtements d'été

B : Moyen harpon : pour vêtements normaux

C : Grand harpon  : pour vêtements d'hivers ou épais

 

            

On peut donc légitimement se poser la question du choix du harpon par le fonctionnaire de service, car nous pouvons estimer que cette arme présentée comme "non léthale" peut en fait, mal utilisée, devenir mortelle avec un modèle harpon long utilisé sur les zones vulnérables (les tempes, les yeux, la carotide, la nuque)

 

Nicolas Sarkozy, a assisté à une démonstration du Taser X 26, il souhaite distribuer largement aux forces de l'ordre ce pistolet paralysant non létal, qui maîtrise la personne touchée en lui ôtant tout contrôle de ses muscles avec une décharge électrique.

 

Plusieurs unités (GIPN, GIGN, Raid, Bac) ont déjà reçu "quelques centaines" de Taser. En 2007, le ministère compte en livrer environ 3.000, notamment aux Brigades anti-criminalité (Bac), à l'instar de celle à qui rend visite M. Sarkozy.

"A terme, on aimerait qu'il y ait un Taser dans chaque véhicule d'intervention", relève-t-on au ministère. Ce qui représenterait plusieurs dizaines de milliers de pistolets d'un coût, selon le constructeur, d'un millier d'euros pièce. Un appel d'offres européen doit prochainement être lancé pour ce pistolet, dont le fabricant américain est en situation de quasi-monopole.

 

Selon le fabricant, cette arme a permis, là où elle est utilisée, de réduire de 67% les blessures aux suspects et de 82% celles aux policiers. Quand un tir avec une arme classique fait mouche six fois sur dix, le Taser, utilisé par une cinquantaine de polices, atteint sa cible presqu'à coup sûr (94,7%) grâce à son système de visée par laser. "Le Taser permet de maîtriser des individus violents et armés sans employer d'arme léthale. Il fait tomber le niveau de violence générale. Aujourd'hui, « pour maîtriser un type saoul, qui vient de battre sa femme, il faut y aller à mains nues », explique un responsable policier. Dans les cités sensibles, le Taser "va permettre aux fonctionnaires de cesser de perdre la face, en disposant d'un moyen de se faire obéir", renchérit un policier.

 

Efficace jusqu'à 6,50 mètres, le Taser envoie deux dards sur le suspect, lui administrant une décharge de 50.000 volts qui agit sur son système nerveux et le tétanise quelques secondes. Il ne souffre ensuite d'aucun effet secondaire, assure-t-on. Selon l'Intérieur, le risque est une lourde chute, d'où les précautions à prendre par les utilisateurs qui recevront une formation spécifique. Il s'agit de s'assurer que la cible n'est pas en surplomb d'un immeuble ou d'un escalier. Le faisceau rouge du laser et le bruit de son arc électrique sont également dissuasifs, relève-t-on. Pour le syndicat des commissaires et des hauts fonctionnaires de la police nationale (SCHFPN), le Taser est une "arme anti-bavure". Mais plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme ont émis des réserves, comme Amnesty International, qui a demandé une étude indépendante sur ses effets. L'usage du pistolet paralysant par des policiers de Miami contre des enfants ou par des soldats lors d'interrogatoires à Abou Ghraïb (Irak) a suscité la polémique aux États-unis.


Mais, selon l'Intérieur, de tels dérapages sont à exclure en France car il ne sera "pas possible de l'utiliser sans laisser de trace". Les Tasers de la police française sont dotés d'une "boîte noire" : chaque utilisation (date, heure, durée de la décharge) est inscrite dans l'appareil.


Une micro-caméra et un système d'enregistrement audio se déclenchent dès que le pistolet est utilisé. Les images, comme celles de caméras embarquées expérimentées depuis plusieurs mois dans des véhicules de Bac, seront utilisées en cas d'accusation de dérapage policier. Après le flashball (lançant des balles en caoutchouc), le Taser est un autre de ces équipements non létaux dont entend se doter la police française qui réfléchit également à un dispositif permettant d'immobiliser un véhicule.

Soixante Tasers, mais aussi vingt caméras embarquées, seront livrés à la fin de 2005 dans les unités de gendarmerie intervenant dans les zones périurbaines, selon la Direction de la gendarmerie à Paris.

 

Tous ces propos rassurants ont été quelque peu malmenés par mon enquête auprès du fabriquant Américain qui en 2005 ne parlait pas d'une arme non léthale .entendez "non mortelle" mais ...less Lethal, c'est à dire moins mortelle, c'était écrit en toute lettre sur son site qui préfére parler aujourd'hui de « minimal risk of injury compared to traditional blunt force options », Exit le discours du ministre sur le zéro bavure relayé par le syndicat des commissaires de police !

 

En conclusion s'il n'existe aucun organisme indépendant  chargés de vérifier les historiques d'utilisations de cette arme en dehors des services du Ministère de l'intérieur, on peut craindre au vu de l'information dispensée aujourd'hui de sérieux dérapages à venir !

 

Bien qu'annoncée non léthale plus de 110 décès liés au Taser se sont produits en Amérique du Nord au cours des 3 dernières années.  Le zéro décès, semble n'avoir existé que dans l'imagination de ceux qui diffusent le produit ! J'avoue donc n'avoir pas été convaincu à l'appui de la journée information formation que cette arme n'est pas dangereuse.

 

Ignorant des nombreux cas de décès ont eu lieu aux USA, Canada, pays qui ont un historique d’utilisation avec un triste palmarès, la société Taser France a utilisé des méthodes de barbouzes contre un homme politique et cherche par tous les moyens une reconnaissance scientifique !

 

Cette arme paralysante utilisée par les forces policières pour maîtriser des personnes incontrôlables possède une mauvaise évaluation qui, pris au pied de la lettre a coûté et coûtera la vie à bien de nos contemporains.


PHILIPPE THOMAS